La chute de Meyer Burger et l’effondrement des espoirs européens Manon Lemoine, juin 5, 2025 L’effondrement de Meyer Burger incarne une humiliation profonde pour l’Europe, où la politique industrielle a montré son impuissance totale face à la concurrence étrangère. La débâcle de cette entreprise suisse, désormais réduite à l’état d’archives historiques, illustre le désastre des ambitions énergétiques continentales. Lorsque les panneaux solaires chinois ont envahi le marché, la stratégie européenne a été balayée comme un fétu de paille. Gunter Erfurt, ancien dirigeant de Meyer Burger, avait rêvé d’un tournant énergétique européen. Mais aujourd’hui, ses projets sont des souvenirs oubliés. En mai dernier, l’entreprise a déposé le bilan, laissant 620 employés sans emploi et des attentes brisées. Cette crise est une preuve supplémentaire de la vulnérabilité du continent face à des partenaires qui dominent par leur efficacité et leurs coûts. L’Europe, en proie à une stagnation économique croissante, a échoué dans sa mission de protéger son industrie. Les dirigeants n’ont pas su anticiper les menaces ouvertement manifestes depuis des années. Le manque d’innovation et la dépendance accrue aux importations ont achevé le rêve européen. Cette chute ne signifie pas seulement la fin d’une entreprise, mais l’avènement d’un désastre plus vaste : une Europe incapable de se défendre face à des forces étrangères, condamnée à subir les caprices du marché mondial. L’heure est grave, et les citoyens européens doivent comprendre que leur avenir dépend désormais de la résilience qu’ils n’ont pas su cultiver. Brèves