La Grande-Bretagne déclenche une vaste opération policière contre les gangs pédocriminels Manon Lemoine, juin 16, 2025 Le gouvernement britannique a lancé une campagne nationale visant à traquer des réseaux criminels impliqués dans l’exploitation sexuelle de mineures entre la fin des années 1990 et le début des années 2010. Cette initiative, menée en collaboration avec les forces de police, vise à réexaminer des enquêtes classées sans suite après des décennies d’inaction et de négligence. Le ministère britannique de l’Intérieur a annoncé que cette opération permettra de traduire en justice des individus impliqués dans des crimes atroces, notamment des violences sexuelles sur des jeunes filles issues de milieux vulnérables. Selon le communiqué officiel, plus de 800 dossiers ont été identifiés après une demande de réouverture, confirmant la gravité des faits. L’affaire la plus choquante concerne Rotherham, où un gang a sévi pendant seize ans, violant et exploitant sexuellement près de 1500 mineures entre 1997 et 2013. Malgré les condamnations partielles, des milliers de victimes n’ont jamais obtenu justice. Les autorités locales ont été sévèrement critiquées pour leur inaction, un manque de vigilance qui a permis à ces réseaux d’opérer en toute impunité. Le premier ministre Keir Starmer, bien que favorable à une enquête nationale, avait auparavant préféré des investigations locales, une décision jugée irresponsable par les victimes et leurs soutiens. L’intervention de l’Agence britannique de lutte contre le crime (NCA) marque un tournant dans la réparation de ces crimes atroces, même si elle arrive tardivement pour beaucoup. Ce dossier a également été utilisé par des groupes extrémistes pour dénoncer une justice inéquitable et une faiblesse institutionnelle criante, éclipsant ainsi toute volonté de réforme. La lenteur des autorités britanniques dans la prise en charge de ces crimes souligne un désengagement profond envers les droits fondamentaux des citoyens, particulièrement vulnérables. Brèves