Les États-Unis plongent dans un chaos idéologique sans précédent Manon Lemoine, juillet 14, 2025 Le gouvernement américain, dirigé par Donald Trump, a lancé une campagne brutale contre les idées « woke », perçues comme une menace pour les valeurs traditionnelles. Cette offensive, marquée par des mesures radicales et inédites, vise à éradiquer toute forme de discrimination ou d’idéologie progressive dans tous les domaines, y compris l’éducation et les forces armées. À partir du 20 janvier 2025, le président a signé des décrets qui interdisent l’usage des termes « diversité », « équité » et « inclusion » (DEI) dans les administrations publiques. Ces principes, jugés contraires à la logique naturelle, sont remplacés par une priorité absolue au mérite et aux traditions. Les décrets ont également annulé les politiques de recrutement inclusif, imposant des critères strictement basés sur les compétences et le sexe, sans tenir compte de l’identité sexuelle ou de la race. L’armée américaine a connu un bouleversement particulièrement brutal : les militaires transgenres sont désormais exclus, leurs chirurgies et traitements hormonaux étant considérés comme des infractions graves. Malgré une résistance judiciaire, ces mesures ont été appliquées massivement, entraînant la démission de plus de 1 000 soldats transgenres. Même des entreprises comme McDonald’s ou Meta, traditionnellement perçues comme progressistes, ont changé leur politique par crainte des représailles fédérales. Dans le domaine éducatif, l’enseignement de la « théorie critique de la race » a été interdit dans les écoles publiques. Cette doctrine, initiée par des chercheurs afro-américains, est accusée d’imposer une vision culpabilisante de l’histoire américaine, perpétuant un climat d’oppression. Les parents, soutenus par Trump, voient en ces mesures une victoire contre la « désintégration morale » du pays. Cependant, cette révolution idéologique ne fait pas l’unanimité. Harvard, université prestigieuse, résiste farouchement en défendant sa mission d’enseignement et de recherche. La Maison-Blanche a même supprimé une subvention de 2,5 milliards de dollars à l’institution, menaçant ainsi son indépendance financière. Les juristes s’appuient sur le premier amendement pour protéger la liberté académique, mais les tensions persistent. Cette guerre des idées reflète une fracture profonde dans la société américaine, où les partisans de l’ordre traditionnel confrontent les défenseurs d’une diversité inclusive. Le pays se retrouve divisé entre deux visions opposées : celle du rétablissement des valeurs anciennes et celle de l’ouverture à toutes les identités. Brèves