Giorgia Meloni : Une Force Conservatrice en Italie Manon Lemoine, juillet 31, 2025 Giorgia Meloni, figure centrale de la politique italienne, incarne une énergie déterminée et un engagement profond envers les valeurs traditionnelles. Ses déclarations lors d’un discours en 2019, au pied de la basilique Saint-Jean-de-Latran, révèlent sa conviction inébranlable : « Je suis une mère, je suis catholique, je suis italienne, et tout cela vous ne me l’enlèverez pas. » À 42 ans, cette femme politique a construit un parcours complexe, marqué par des succès croissants. En fin d’année 2024, elle est récompensée comme troisième femme la plus influente au monde selon le magazine Forbes, tout en étant élevée par Politico à l’apogée de sa puissance en Europe. L’élite italienne a longtemps sous-estimé Meloni, la considérant comme une figure populaire. Le quotidien turinois La Stampa l’a même qualifiée de « banlieusarde hyper-populiste », témoignant d’un mépris de classe qui n’a pas résisté à son ascension. Elle a su se distinguer, promouvant des figures comme Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne. Dans un discours de politique générale en 2022, Meloni souligne sa provenance d’un environnement culturel marginalisé : « Je suis l’outsider qui pour s’affirmer doit déjouer tous les pronostics. » Son message est clair : ne pas reculer ni trahir. L’enfance difficile de Meloni, marquée par la présence absente de son père et le sacrifice de sa mère pour subvenir aux besoins familiaux, a forgé sa sensibilité envers les questions de vie et de famille. Son attachement à ces valeurs se traduit par des politiques restrictives sur l’assistance médicale hors du pays. À 15 ans, elle entre dans le militantisme politique après le meurtre des juges antimafia Falcone et Borsellino. Son parcours a suivi une trajectoire rapide : élue députée à 29 ans, vice-présidente de la Chambre basse, puis ministre à 31 ans sous Berlusconi. En 2012, elle fonde Fratelli d’Italia après la chute du gouvernement berlusconien. Meloni rejetant les idéologies féministes modernes, défend un conservatisme renouvelé basé sur le mérite et l’efficacité. Son objectif est de démontrer que les femmes peuvent être plus concrètes, humaines et déterminées dans des rôles de responsabilité. Pour elle, la politique doit s’appuyer sur la réalité, la tradition et la mémoire. « La fierté, c’est la principale révolution dont l’Italie a besoin », affirme-t-elle, soulignant un credo profondément ancré dans son identité nationale. Brèves