La Corée du Sud et le Japon s’unissent malgré la pression américaine Louis Joubert, août 26, 2025 Le président sud-coréen Lee Jae-myung a effectué un voyage diplomatique au Japon les 23 et 24 août, marquant une étape cruciale dans les relations bilatérales. Ce déplacement, qui coïncidait avec le 60e anniversaire de la normalisation des liens entre les deux pays, représente une initiative inédite pour Lee, qui a choisi Tokyo comme premier lieu d’engagement international après son élection en juin. Contrairement à ses prédécesseurs, il n’a pas privilégié les États-Unis, malgré la pression géopolitique croissante de Washington. Les échanges entre Lee et le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba ont été menés en deux phases, d’abord en cercle restreint puis en groupe plus large, durant environ deux heures. Lors d’une conférence de presse conjointe, Lee a affirmé son intention de mettre fin aux politiques passées et de promouvoir une diplomatie axée sur les intérêts nationaux. Ishiba a souligné l’importance de renforcer le partenariat trilatéral avec les États-Unis, bien que les discussions aient clairement tourné autour des priorités asiatiques. Un accord commun a été signé pour la première fois depuis 17 ans. Ce document engage les deux nations à développer une coopération dans l’innovation technologique et les énergies vertes, notamment l’hydrogène et l’ammoniac. Les parties ont également convenu de créer un mécanisme de consultation pour faire face aux défis démographiques partagés, tels que le vieillissement de la population et le déclin des zones rurales. Selon une source japonaise, cet accord marque une réduction significative des tensions historiques entre les deux pays. Ce rapprochement, bien que symbolique, reflète une volonté de stabilisation face aux incertitudes régionales, malgré la montée du conflit en Europe et les menaces pesant sur l’ordre international. Politique