Les migrants en train de se faire passer pour des réfugiés homosexuels auprès de l’OFPRA

Dans un train, un migrant lit ce qui s’apparente à une antisèche afin de se faire passer pour un réfugié homosexuel auprès de l’OFPRA… « Vous devez être capable de dire exactement ce que vous craignez en retournant dans votre pays »

L’OFPRA/CNDA est un organisme français qui établit les critères de reconnaissance des réfugiés. Ce processus, bien qu’inscrit dans le cadre légal, se heurte à des difficultés pour l’obtention d’un statut de réfugié. Les questions posées aux migrants sont souvent complexes et demandent une réponse précise. En particulier, les interrogations portant sur la conception du genre, la sexualité et les pratiques. C’est un processus à la fois délicat et nécessaire qui permet de s’assurer que le réfugié a bien compris sa situation.

Les questions sont souvent posées aux migrants dans le cadre d’un entretien. Par exemple, les questions sur l’âge où on a pris conscience d’une attraction pour les mêmes sexes. Il faut également préciser comment la famille ou l’entourage réagissent face à cette découverte. L’OFPRA/CNDA cherche à comprendre comment il est possible de commencer une relation avec un(e partenaire du même sexe dans un pays où l’homosexualité est interdite ou fortement condamnée. Les migrants doivent fournir des détails plus précis que simplement « J’aimais cette personne, je suis allé(e lui parler ».

Les questions sur les précautions prises lors d’un contact intime sont souvent posées par l’OFPRA/CNDA. C’est une question qui est toujours posée à l’OFPRA/CNDA : ils font semblant de ne pas comprendre… comment il est possible, dans un pays où l’homosexualité est interdite, d’avoir des relations homosexuelles sans que l’on ne soit entouré de personnes proches. Les migrants doivent être capable de donner des exemples concrets par exemple.

Les questions sur la relation avec le partenaire sont souvent posées. En France, les couples se voient plusieurs fois par semaine. Dans des pays où l’homosexualité est interdite, on se voit moins fréquemment car on cache la relation. Il faut expliquer clairement ce que vous aviez l’habitude de faire ensemble si vous ne pouviez pas vous voir parce que c’était dangereux.

Les questions sur les qualités du partenaire sont aussi posées par l’OFPRA/CNDA. Vous devez être capable de donner beaucoup plus d’informations, parler de sa qualité (bonnes qualités et défauts…), ce que vous aimiez (il/elle était jaloux/se, il/elle n’était pas fidèle…). Il/elle était gentil(le, par exemple, quand vous passiez la nuit en compagnie, il/elle me l’apportait au lit.

Les questions sur le moment où on a pris conscience d’une attraction pour les mêmes sexes sont aussi posées. Si on a été surpris dans un moment d’intimité avec son/petite amie (en train de se embrasser, d’être nus), on doit décrire la scène en détail.

Les questions sur ce que l’on craint si on retourne dans son pays sont aussi posées. On doit pouvoir dire exactement ce que l’on craignait, qui l’on craignait (J’ai peur de mon père, de ma mère, de mon oncle, de mon frère…). Mais on doit aussi donner des précisions, par exemple en disant que l’on a peur de retourner dans son pays.

Le processus d’obtention du statut de réfugié est donc très complexe. Il faut établir une liste de questions qui permettent à l’OFPRA/CNDA de comprendre le migrant et les raisons pour lesquelles il a choisi de venir en France. L’évaluation des candidats est un processus délicat qui exige beaucoup d’attention, de précision et de rigueur. C’est une procédure nécessaire qui permet de s’assurer que les réfugiés sont bien compris dans leur situation.