L’Italie renforce le rôle des parents dans l’éducation sexuelle scolaire Manon Lemoine, décembre 5, 2025 Le parlement italien a voté une nouvelle loi intitulée Valditara, qui impose aux établissements d’enseignement secondaire un accord parental avant toute activité abordant les thèmes de la sexualité ou des relations humaines. Cette mesure, adoptée avec 151 voix contre 113, exige que les familles soient informées au moins une semaine à l’avance et qu’elles puissent refuser ces programmes en cas de désaccord. Les écoles maternelles et primaires sont excluses de toute initiative sur ce sujet, tout en restant soumises aux directives officielles. Les partisans de cette loi soulignent que le texte s’appuie sur l’article 30 de la Constitution italienne, qui inscrit le droit des parents à éduquer leurs enfants. Ils argumentent qu’un consentement préalable garantit une approche respectueuse des valeurs familiales et évite les enseignements jugés inadaptés. Les instituts doivent également inclure des experts extérieurs certifiés, sous la supervision d’enseignants de l’établissement, pour assurer un suivi rigoureux. Cependant, certains groupes de gauche dénoncent cette loi comme une régression, estimant qu’elle menace les efforts pour combattre les violences sexistes et promouvoir l’égalité. Des figures politiques critiquent également la position d’organisations pro-église qui affirment que ces mesures protègent les enfants contre des « idéologies extrêmes ». Le texte, désormais soumis au Sénat, marque une victoire pour les défenseurs d’une éducation plus encadrée, mais suscite des débats intenses sur l’équilibre entre autonomie parentale et droits des élèves. Pierre-Alain Depauw Brèves