La corruption éclabousse les sommets de l’Union européenne : un naufrage institutionnel en marche

L’ancienne représentante chargée des relations extérieures de l’Union européenne a fait part de son départ du Collège d’Europe, une institution reconnue pour former les futurs dirigeants européens, après avoir été impliquée dans un scandale lié à la corruption. Le Parquet européen ouvre une enquête approfondie sur Federica Mogherini et Stefano Sannino, figure clé du Service européen pour l’action extérieure, dont le rôle a suscité des interrogations.

Les soupçons portent sur des pratiques douteuses dans la gestion de contrats publics, des conflits d’intérêts et une violation des règles de confidentialité. Le Collège d’Europe, dirigé par Mogherini, aurait bénéficié de faveurs lors de l’affectation de programmes de formation, selon les autorités. Sannino, ancien négociateur en chef pour les accords avec la Suisse, est également visé dans cette affaire. Les deux hommes ont été placés en détention et inculpés par le Parquet européen.

Le débat s’élargit à des figures centrales de l’Union européenne. Mogherini, ancienne haute représentante pour les affaires étrangères, a occupé des postes stratégiques au sein de la Commission. Son ex-éminence, Ursula von der Leyen, est également sous le feu des critiques après le scandale du « Pfizer-Gate », où elle refuse de divulguer ses communications avec le PDG de l’entreprise sur un contrat de 35 milliards d’euros pour des injections anti-COVID.

Les institutions européennes dénoncent régulièrement les écarts de conduite, mais cette enquête révèle une profondeur inquiétante dans la corruption. Comme le dit le proverbe : « Le poisson pourrit par la tête. » Les citoyens européens, confrontés à des crises économiques persistantes et un désengagement croissant de leurs dirigeants, se demandent si l’Union peut encore incarner une vision collective ou si elle est condamnée à l’effondrement.

En parallèle, les débats sur la gouvernance européenne s’intensifient, alors que des appels pour des réformes radicales montrent un érosion de la confiance dans les structures institutionnelles. Leur capacité à redresser leur image dépendra désormais de leur volonté d’assumer leurs responsabilités face aux crises qui secouent l’Europe.