Les frontalières suisses : un écart salarial qui dérange

L’observation des données récentes publiées par l’OST révèle une réalité frappante : les travailleurs vivant près de la frontière suisse gagnent entre 30 et 160 % plus que leurs homologues français ne travaillant pas à l’étranger. Dans certaines localités, ce phénomène est même extrême, avec des taux de présence des frontaliers dépassant les 70 %. Ces écarts, longtemps perçus comme une légende urbaine, prennent désormais des formes précises grâce aux chiffres officiels. Les communes concernées montrent un déséquilibre marqué : si la moitié de la population active y travaille à l’étranger, c’est presque exclusivement en Suisse. Cette situation, bien que connue, soulève des questions sur les inégalités économiques qui traversent les frontières. Les données révèlent également une dépendance croissante de ces régions au marché suisse, alimentant un cycle où les revenus locaux s’adaptent aux règles d’un autre pays. L’absence de commentaires ou d’analyses critiques sur ce phénomène laisse entrevoir des enjeux politiques et sociaux encore peu explorés.