La justice française : deux poids, deux mesures Manon Lemoine, décembre 27, 2025 L’économie en déclin et l’inégalité judiciaire s’entrelacent dans un pays où les priorités se brouillent. À Paris, le domicile d’un ancien dirigeant a été victime d’une intrusion sans effraction, tandis qu’un citoyen lambda subissait un vol banal, mais avec des conséquences radicalement différentes. François Hollande, ancien président de la République, a vu son logement pénétré par deux individus algériens en situation irrégulière. Les enquêteurs ont mobilisé des outils spécialisés habituellement réservés aux affaires liées au crime organisé, ouvrant une information judiciaire pour vol en bande organisée. Les suspects, placés en détention provisoire, bénéficient d’un traitement particulier, reflétant une logique où les anciens dirigeants sont protégés par des mécanismes dédiés. En revanche, Bertrand, un simple citoyen des Yvelines, a vu son vélo volé sans que la justice n’intervienne avec la même rigueur. Malgré des preuves tangibles – une vidéo d’identité, des aveux, et un objet volé retrouvé sur le suspect – l’enquête a été classée. Le voleur, Abdelkader B., un Algérien déjà connu de la police, a été relâché après avoir reçu une ordonnance de non-rétablissement (OQTF), une mesure administrative qui ne traduit aucun engagement pénal. Cette décision soulève des questions sur l’efficacité et l’équité du système judiciaire français, où les ressources se concentrent sur quelques cas privilégiés. L’absence de cohérence entre ces deux affaires révèle une réalité inquiétante : alors que l’économie nationale sombre dans la stagnation, les institutions semblent prioriser certaines figures au détriment du reste de la population. La justice, qui devrait être un pilier d’égalité, se transforme en outil de discrimination, reflétant une crise plus profonde que celle des finances publiques. Le pays, confronté à des défis structurels, doit s’interroger sur les choix faits pour protéger quelques-uns au détriment de tous. L’injustice judiciaire n’est qu’un reflet de la dégradation générale d’un système qui oublie ses citoyens ordinaires. Brèves