Scandale au collège-lycée de Bétharram : François Bayrou face aux accusations

François Bayrou, actuel Premier ministre, est confronté à une série d’accusations concernant son rôle dans l’affaire du collège-lycée Notre-Dame de Bétharram au début des années 1990. Alors ministre de l’Éducation nationale, il aurait été informé de violences et de mauvais traitements subis par les élèves, mais a toujours nié avoir eu connaissance des faits.

Selon Françoise Gullung, lanceuse d’alerte à l’époque, elle a signalé dès 1994 ou 1995 le climat répressif et violent dans l’établissement. Elle prétend même avoir directement alerté M. Bayrou alors qu’il était ministre.

En 1996, une plainte est déposée contre Marie-Paul de Behr, un surveillant général accusé d’avoir frappé violemment un élève mineur. La victime se trouvait dans la même classe que Calixte Bayrou, le fils du ministre.

Au lieu de condamner les pratiques répressives, François Bayrou prend publiquement la défense du lycée lors d’une cérémonie officielle quelques semaines après cette affaire. Il déclare : « Nombreux sont les Béarnais qui ont ressenti ces attaques avec un sentiment douloureux et un sentiment d’injustice. »

De plus, en 1998, François Bayrou est impliqué dans une autre affaire impliquant l’établissement. Un père de famille accuse le religieux Pierre Silviet-Carricart d’abus sexuels sur mineurs lorsqu’il était directeur du collège-lycée. Le procureur général aurait demandé à voir le dossier, signe que M. Bayrou a pu être impliqué dans l’enquête.

Plus récemment, Hélène Perlant, la fille de François Bayrou, affirme qu’il s’est rendu chez un juge durant cette enquête et s’est prononcé sur l’inculpé Carricart.

Face à ces accusations, le Premier ministre a toujours nié toute connaissance des faits. Il est maintenant entendu par la commission d’enquête parlementaire pour expliquer sa position.