La Panne Mondiale de Microsoft : Un Avertissement pour l’Économie Numérique

La Panne Mondiale de Microsoft : Un Avertissement pour l’Économie Numérique
Le monde a été témoin d’une panne informatique sans précédent qui a affecté des millions de machines utilisant les systèmes d’exploitation Microsoft, entraînant des perturbations majeures dans les services bancaires, de santé et les transports. Cette panne a été causée par une mise à jour du logiciel de la société CrowdStrike, introduite dans les programmes Microsoft.

Les conséquences ont été considérables : plus de 8,5 millions de machines ont été touchées, entraînant l’annulation de 3 300 vols et des retards dans les paiements salariaux pour des milliers d’employés. Les pertes financières sont estimées à des milliards de dollars et la résorption de cette crise pourrait prendre des semaines.

Cette panne révèle la vulnérabilité du système économique mondial face aux défaillances technologiques. La domination de Microsoft et de CrowdStrike sur le marché des logiciels et de la cybersécurité a créé un point de rupture pour une grande partie de l’économie mondiale.

Les experts estiment que cette panne est due à deux erreurs de codage basiques qui auraient dû être repérées et testées avant d’être introduites dans les systèmes d’exploitation Microsoft. La question se pose : comment une entreprise comme CrowdStrike, spécialisée dans la cybersécurité, a-t-elle pu commettre une erreur aussi élémentaire ?

La réponse réside peut-être dans la concentration du pouvoir numérique entre les mains de quelques grandes entreprises technologiques. La part de marché de Microsoft dans les systèmes d’exploitation est de 72 %, tandis que celle de CrowdStrike dans la sécurisation des terminaux est de 24 %. Cela signifie que l’information, les paiements, les transports et les communications dans le monde dépendent des décisions de quelques entreprises privées à but lucratif.

La solution à ce problème ne réside pas dans une réglementation accrue des grandes entreprises technologiques, car celles-ci ont toujours trouvé des moyens de contourner les règlements. La vraie solution consiste à briser les grands monopoles technologiques et à promouvoir la diversification des systèmes d’exploitation.

Il est temps de reconsidérer notre dépendance à l’égard des paiements numériques et de réfléchir à l’importance de conserver une certaine autonomie face aux technologies. L’argent liquide reste une solution de repli sûre lorsqu’il y a des pannes de paiement numérique.

En fin de compte, la forte concentration du pouvoir numérique est une raison de plus pour remplacer les sociétés capitalistes par des sociétés publiques contrôlées démocratiquement par les organes populaires et les travailleurs de la technologie qui les composent. Nous devons prendre le contrôle de notre monde numérique et l’orienter vers les besoins sociaux, plutôt que vers le profit privé.