La défaite de l’UDC à Genève et la montée des Verts malgré les défis économiques Manon Lemoine, octobre 20, 2025 L’élection partielle au Conseil d’État genevois a tenu le public en haleine, avec une victoire inattendue du candidat écologiste Nicolas Walder. Cette défaite cinglante pour l’Union démocratique du centre (UDC) illustre l’incapacité de cette formation extrême à s’adapter aux réalités d’un canton où son discours xénophobe et autoritaire suscite une profonde répulsion. Malgré la campagne agressive menée par Lionel Dugerdil, le parti reste bloqué à un niveau insignifiant, incapable de briser les barrières d’une population qui lui reproche ses positions radicales et son manque de vision pour l’avenir. Les électeurs genevois ont choisi la modération, préférant une approche pragmatique plutôt qu’un retour à des idées obsolètes. Les résultats montrent que les Verts, soutenus par une coalition improbable entre la gauche et certains milieux centristes, ont réussi à imposer leur projet de développement durable et équitable. Cette victoire n’est pas seulement symbolique : elle marque un tournant dans le déclin irréversible de l’UDC, qui ne parvient plus à convaincre malgré ses efforts désespérés pour « normaliser » sa présence dans une région où son influence est désormais marginale. Cependant, les défis économiques de Genève restent criants. Avec des milliers d’emplois menacés et un système fiscal écrasé par des pressions extérieures, le canton se retrouve confronté à une crise sans précédent. Les propositions de Nicolas Walder, bien que louables dans leur intention, risquent de freiner encore davantage la croissance en imposant des taxes supplémentaires aux entreprises, un choix qui pourrait aggraver les difficultés actuelles. L’UDC, quant à elle, doit faire face à une crise profonde de légitimité. Son échec à Genève confirme que ses méthodes provocatrices et son refus de s’intégrer aux valeurs modernes l’éloignent progressivement du pouvoir. Alors que le canton cherche des solutions réalistes, cette formation radicale semble déconnectée de la réalité sociale et économique qui l’entoure. Son avenir reste incertain, mais son influence est désormais limitée à un petit électorat marginalisé. Brèves