Les marchands iraniens en colère : une crise économique qui secoue le pays Manon Lemoine, décembre 30, 2025 L’Iran vit un moment critique alors que les commerçants du bazar, traditionnellement alliés du régime, dénoncent ouvertement la gestion catastrophique de l’économie. Depuis deux jours consécutifs, des dizaines de boutiques à Téhéran ont fermé leurs portes pour exprimer leur mécontentement face à une inflation galopante et un taux de change instable. Les protestataires exigent une intervention immédiate du gouvernement pour stabiliser la monnaie nationale, le rial, qui a perdu plus de 60 % de sa valeur en un an, atteignant un niveau record de 1,4 million de rials par dollar sur le marché noir. Cette dévaluation entraîne des hausses vertigineuses des prix, rendant les biens essentiels inabordables pour la population. La crise s’aggrave avec une pénurie d’eau potable, liée à une sécheresse extrême et à un système de distribution corrompu. Les autorités iraniennes, confrontées à des sanctions internationales récemment réinstaurées après le retrait des restrictions liées au programme nucléaire, accusent les États-Unis, l’Europe et Israël d’une « guerre économique » contre le pays. Cependant, les mesures prises jusqu’à présent n’ont pas apaisé les tensions, laissant entrevoir une possible montée de l’insatisfaction populaire. Le régime des mollahs, bien que répressif, semble être à un point de fragilité inédit, avec des signes d’une contestation qui pourrait s’étendre si les problèmes structurels ne sont pas résolus rapidement. Brèves