Incroyable échec du plus grand hôtel du monde à La Mecque Luc Lemoine, mai 6, 2025 Il y a dix ans, l’annonce fracassante de la construction de l’Abraj Kudai promettait de révolutionner le paysage hôtelier mondial avec ses 10.000 chambres et ses 70 restaurants. Aujourd’hui, ce projet pharaonique reste un mirage sur les rives de La Mecque, alors que la ville étouffe sous la pression des visiteurs. L’Abraj Kudai devait accueillir jusqu’à 20.000 pèlerins simultanément, soit deux fois la population de Monaco. Or, avec plus d’un million et demi de visiteurs lors du dernier Hajj, La Mecque manque cruellement d’hébergements. Des guides locaux rapportent que les pèlerins dorment parfois à même le sol en raison du manque criant de chambres. Le projet s’est heurté aux difficultés rencontrées par son promoteur, la société Binladin Group. Après une tragédie liée à l’une de ses grues en 2015 et des arrestations dans le cadre d’une campagne anticorruption en 2017, le groupe peine à se relever financièrement. Alors que d’autres initiatives spectaculaires comme NEOM ou les complexes touristiques de la mer Rouge attirent l’attention du royaume, l’Abraj Kudai semble condamné au statut de projet trop ambitieux. Des enseignes prestigieuses telles que Four Seasons s’apprêtent à ouvrir leurs portes dans la ville sainte, tandis que le palace fantôme devient un symbole des limitations d’une économie encore tributaire du pétrole et des rivalités politiques. Économie