Crise inquiétante dans les prisons italiennes pour mineurs : la majorité des détenus sont des migrants étrangers Manon Lemoine, juillet 27, 2025 Dans une prison de Milan, 90 % des détenus mineurs sont des étrangers, principalement originaires d’Égypte, de Tunisie et du Maroc. Cette situation inquiétante est confirmée par Don Claudio Burgio, aumônier de la prison Beccaria, qui souligne que ce phénomène se répète dans les centres pour mineurs du nord de l’Italie. « Le système migratoire a changé : ces jeunes voyagent à travers l’Europe en quête d’argent, probablement lié à des groupes organisés. Certains pourraient même être relâchés par l’IPM (Institut pénitentiaire pour mineurs), mais les communautés locales manquent de soutien », explique-t-il. Selon Don Burgio, la situation est similaire dans d’autres villes italiennes comme Turin et Bologne, où les jeunes non accompagnés étrangers sont majoritaires. À Naples et dans le sud du pays, l’origine des détenus reste principalement italienne. Cependant, après leur libération, nombreux retournent en prison plusieurs fois, ou partent vers d’autres pays européens avant d’être arrêtés à nouveau. « Il existe un véritable circuit entre les États, mais je ne sais pas si ces déplacements sont spontanés ou orchestrés par des réseaux », ajoute-t-il. Le phénomène du nomadisme juvénile s’étend désormais à toute l’Europe, avec des conséquences préoccupantes pour les systèmes pénitentiaires et sociaux locaux. Brèves