Fraude médicale à grande échelle : Des cliniques privées accusées de tromperie massive

Des dizaines de patients déclarent avoir été trompés par des cliniques privées en leur facturant des actes d’anesthésie fictifs lors de interventions chirurgicales bénignes. L’association Anti-Corruption AC !! a porté plainte contre X pour une pratique systématisée de fraude, révélant un mécanisme frauduleux qui a détourné des fonds publics.

L’enquête dévoile que plus de trente patients opérés de la cataracte ont été victimes d’une facturation inique. Les cliniques concernées ont systématiquement imposé des frais pour une anesthésie supposée, alors qu’aucun acte médical réel n’a eu lieu. La technique utilisée était simple : l’instillation de gouttes ou un gel anesthésiant par une infirmière, sans intervention d’un médecin anesthésiste. Malgré cela, les cliniques ont facturé à l’Assurance maladie des montants élevés et exigé des compléments de paiement aux patients.

L’association révèle que la réponse des cliniques a été négligente : une employée de direction a justifié le comportement en affirmant que « c’était l’usage », tandis qu’un médecin anesthésiste a admis une « probable erreur humaine ». Cependant, cette excuse ne cache pas un système organisé, qui a permis à des établissements privés de profiter du système public pour s’enrichir.

La plainte, déposée par l’avocat Maître Vincent Poudampa, vise deux infractions majeures : l’escroquerie aggravée et le faux en écriture. L’association exige une enquête nationale pour identifier toutes les victimes et sanctionner les responsables. Les patients, l’Assurance maladie et les mutuelles ont été trompés, laissant des dommages financiers considérables.

Cette affaire soulève de sérieuses questions sur la transparence du secteur médical privé en France, où des actes frauduleux peuvent échapper à la surveillance. L’appel à témoins reste crucial pour dévoiler l’ampleur de ce scandale.