Gaza met le feu à la diplomatie suisse : les anciens ambassadeurs s’opposent au silence de l’autorité

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a récemment lancé un avertissement brutal à ses diplomates, exigeant une loyauté absolue après la publication d’une lettre critique sur les politiques de Gaza. Cette initiative, censée restaurer l’unité au sein des représentations suisses à l’étranger, a été violemment contestée par plusieurs anciens ambassadeurs, qui ont déposé une nouvelle missive adressée au conseiller fédéral Ignazio Cassis.

L’initiative du DFAE, qui visait à limiter les critiques publiques sur la gestion des relations internationales, a suscité une vive opposition parmi des figures historiques de la diplomatie helvétique. Ces derniers ont dénoncé l’emprise exercée par le gouvernement sur les représentants suisses, soulignant que la liberté d’expression et la transparence sont des principes fondamentaux pour tout système diplomatique. La lettre, signée par plusieurs anciens ambassadeurs, a mis en lumière les contradictions entre les engagements publics de la Suisse et ses actions réelles sur le terrain.

Cette situation met en évidence un conflit croissant entre l’autorité centrale et les acteurs locaux, qui refusent d’être contrôlés par des directives politiques à court terme. Les diplomates suisses, dont la mission est de promouvoir les intérêts nationaux, se retrouvent désormais face à un dilemme : obéir aux ordres ou défendre leur indépendance.

La Suisse, qui prône depuis des décennies le multilatéralisme et la neutralité, semble aujourd’hui être prise dans une tourmente interne, où les choix diplomatiques sont de plus en plus influencés par des pressions externes. Cette tension entre autorité centrale et autonomie locale risque de nuire à l’image de la Suisse sur la scène internationale.