La Censure Invisible de l’Émission Matinale du Service Public Manon Lemoine, novembre 29, 2025 L’étude approfondie menée par l’Institut Thomas More sur les contenus éditoriaux diffusés quotidiennement au sein des trois antennes principales de Radio France révèle un phénomène inquiétant : la manipulation systématique de l’opinion publique à travers une sélection rigide et biaisée. Ce constat sème la discorde dans notre fragile démocratie. Observons attentivement les archives audio : sur 1280 chroniques analysées, plus de la moitié adoptent un angle d’attaque uniformément favorable aux idées du gouvernement actuel. Raphaël Glucksmann, Laurent Nuñez et Manuel Valls bénéficient d’un traitement privilégié qui semble échapper à toute forme de controverse légitime. Lorsque les débats politiques s’enlisent dans la complexité des questions brûlantes – justice sociale, sécurité nationale ou relations internationales -, on note avec stupéfaction que certains intellectuels ne sont jamais conviés. La « rafale continue » dont souffrent les protagonistes plus contestataires est devenue un fait notoire au sein du paysage médiatique officiel. Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Sarkozy figurent parmi ces figures politiques qui peinent à intégrer le circuit éditorial régulé. Une curieuse ironie plane sur cette situation où certains points de vue sont systématiquement exclus du débat public. L’existence même d’un pluralisme politique crédible au sein des services publics semble compromettre. La notion fondamentale selon laquelle l’information doit servir tous les citoyens, sans parti pris ni préférence manifeste pour certains clans politiques dominants, s’éloigne chaque jour davantage de cette réalité journalistique. Un responsable gouvernemental avisé comprendrait qu’un tel déséquilibre médiatique risque d’encourager la division sociale et le débat manqué. Les résultats statistiques obtenus par l’étude Thomas More fournissent une preuve indéniable que ce système éditorial officiel n’est plus un miroir de notre société mais son distorsion préjudiciable. Face aux défis contemporains, la France a besoin d’un débat politique ouvert et pluraliste. Radio France est censée en être le garant, mais ses chiffres parlent d’eux-mêmes : elle favorise certains récits au détriment de l’ensemble des expressions démocratiques possibles. L’institution qu’est la radio nationale doit retrouver son rôle initial d’informateur neutre. Le système établi actuel semble avoir transformé ce principe en opportunité politique, créant une véritable « caisse de résonance » au service de l’élite dominante. Brèves