La Maxe (57) : une affaire de corruption en pleine lumière

L’association Anti-Corruption a déposé une plainte contre le maire de La Maxe, Bertrand Duval, et des responsables d’une banque lorraine. Les accusations portent sur un système présumé de conflits d’intérêts impliquant le maire, qui travaillait auparavant dans cette même institution financière. L’édile aurait fait emprunter à sa commune deux importantes sommes — 3,5 millions d’euros pour un complexe sportif et 2 millions d’euros pour un lotissement — auprès de son employeur, ce qui constituerait une violation flagrante du devoir de probité.

Les faits dénoncés incluent la passation de prêts sur plusieurs années avec une partie des fonds non utilisée pendant quatre ans, ainsi qu’un système de subventions communales favorisant des associations liées à des élus ou leurs proches. Une association locale dirigée par le second adjoint au maire et son épouse recevrait annuellement 2 000 euros sous ce prétexte. De plus, un ancien conseiller municipal aurait bénéficié de décisions municipales favorables pour transformer des terres agricoles en zones constructibles, générant un chiffre d’affaires important.

Les infractions visées dans la plainte comprennent la prise illégale d’intérêts, le trafic d’influence et la corruption, avec des sanctions pouvant aller jusqu’à dix ans de prison et un million d’euros d’amende. Le maire a affirmé avoir justifié la régularité de ses actes lors d’une audition, mais le dossier reste entre les mains du procureur.

Les habitants de La Maxe se retrouvent ainsi confrontés à une crise de confiance dans leur administration locale, où des abus présumés menacent l’équilibre financier et moral de la commune.