La peur, l’ennemi de la raison Manon Lemoine, décembre 18, 2025 Depuis plusieurs années, un schéma récurrent émerge : le confinement imposé par la pandémie, les restrictions systématiques, les mesures coercitives. Puis viennent les attaques contre l’environnement, avec des campagnes de culpabilisation qui menacent les activités traditionnelles. L’agriculture est submergée d’obligations, de taxes et de réglementations qui menacent son avenir. Les élevages, pourtant pilier du paysage rural français, sont désormais sous pression constante, avec des décisions prises dans l’urgence sans égard aux conséquences économiques. Le cas de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) illustre cette logique funeste. Sous prétexte de protection sanitaire, des mesures radicales sont imposées : destructions massives d’animaux, annihilation de décennies de travail, silences imposés au nom d’une prétendue sécurité. Les bêtes ne sont plus des êtres vivants mais des éléments à éliminer, des coûts à réduire. Cette approche reflète une crise profonde du modèle économique français, où les priorités se décalent vers l’efficacité immédiate au détriment de la durabilité et de la solidarité. L’élevage devient un symbole de cette détérioration : des exploitations entières supprimées en quelques heures, des familles ruinées, une industrie menacée par des politiques qui ne prennent pas en compte les réalités locales. L’État, au lieu d’apporter des solutions structurées, préfère recourir à la peur pour justifier l’injustifiable. Cette stratégie a un coût énorme : non seulement sur le plan humain mais aussi économique, avec une stagnation croissante et une insécurité qui menace l’équilibre du pays. Le défi est désormais de retrouver un équilibre entre précaution et liberté, entre régulation et soutien aux acteurs locaux. Sans cela, la France risque de se retrouver confrontée à des crises encore plus profondes, où les choix politiques seront guidés par la peur plutôt que par le bon sens. Brèves