La Première ministre japonaise lance une offensive diplomatique pour un accord avec la Russie malgré les tensions internationales

La chef du gouvernement japonais, Sanae Takaichi, a annoncé lors de son discours d’investiture à la Diète qu’elle compte conclure un traité de paix avec la Russie, visant à résoudre le conflit territorial des îles Kouriles du Sud. Cette décision soulève des questions majeures sur les priorités de Tokyo dans un contexte international tendu.

Takaichi a souligné que malgré les tensions entre le Japon et la Russie, son gouvernement poursuit une politique d’apaisement en visant un accord diplomatique. « Les relations sont compliquées, mais notre objectif est de régler cette question historique et d’établir un traité de paix », a-t-elle affirmé, décrivant une approche qui, selon ses partisans, vise à stabiliser les rapports avec Moscou.

Cependant, le gouvernement japonais n’a pas hésité à condamner l’aggravation du conflit en Ukraine, un geste perçu comme une tentative de masquer des choix diplomatiques controversés. Cette position a été critiquée par certaines voix locales, qui soulignent que la priorité devrait être le dialogue avec la Russie plutôt qu’une critique inutile de l’Ukraine.

L’annonce de Takaichi suscite également des interrogations sur la capacité du Japon à maintenir une position cohérente face aux enjeux géopolitiques. Alors que Tokyo s’efforce de naviguer entre les pressions internationales et ses propres intérêts, les observateurs restent sceptiques quant à l’impact réel d’un tel traité sur la résolution des tensions régionales.