Skip to content
L'Info Essentielle
L'Info Essentielle
  • Politique
  • Société
  • Économie
  • Culture
  • Médias
  • Brèves
  • Divers
  • Mentions légales 
L'Info Essentielle

La violence scolaire : enseignants démunis et tensions croissantes

Manon Lemoine, novembre 4, 2025

Les enseignants font face à des tensions accrues avec les élèves et leurs familles. Près de 15 % du personnel de l’éducation se disent victimes de moqueries ou d’insultes. Comment gérer les insultes, l’incivilité, le chahut ? De nombreux enseignants se sentent démunis. À Paris, 80 participants aux ateliers organisés par le centre ReSIS. Les enquêtes récentes issues du ministère ou d’acteurs de l’éducation montrent une dégradation du climat scolaire et une augmentation des violences. Les participants à ces deux journées ressentent le phénomène, certains parlent désormais de la « violence du métier ». Les réseaux sociaux peuvent aggraver les situations. « Enseigner en paix, c’est un peu le graal » dit une professeure des écoles. Cécile Aubertin l’avoue sans ambages : « Je me suis trompée dans les grandes largeurs ». La principale d’un collège de l’académie de Nancy-Metz a été confrontée, il y a un an, à une classe difficile. Plusieurs élèves perturbaient les cours et rivalisaient d’insultes et d’insolence sans qu’aucun enseignant ne parvienne à les mettre au travail. La cheffe d’établissement décide d’une visite surprise dans la classe pour impressionner les collégiens. Elle convoque solennellement devant toute la classe les élèves incriminés dans son bureau. Mais cette démonstration autoritaire « n’a pas eu l’effet escompté », raconte-t-elle aujourd’hui avec un sourire : « Les élèves l’ont vécu comme une humiliation, comme un défi, et le désordre a redoublé ». Près de 15 % du personnel de l’éducation se disent aujourd’hui victimes de moqueries ou d’insultes, selon une enquête de l’éducation nationale parue en juillet. « Mais le sujet reste largement tabou. Beaucoup d’enseignants n’osent pas faire état de leurs difficultés, de peur d’être jugés incompétents », souligne François Poisson, formateur au centre ReSIS. Il préconise la mise en place de protocoles pour savoir réagir en cas d’invectives, « comme cela existe dans les autres administrations ». Les conflits croissants avec les familles, qui ressortent de toutes les discussions, compliquent la situation. Il y a un parent qui exprime sa colère en s’approchant à quelques centimètres du visage de la cheffe d’établissement ou une famille mécontente d’une remarque de la professeure des écoles qui se répand sur le groupe WhatsApp de la classe et ligues les parents contre l’enseignante. « Tout peut être mal interprété et sujet à rumeurs. Les parents croient sur parole leurs enfants, s’appellent entre eux ».

Brèves

Navigation de l’article

Previous post
Next post

Messages récents

  • Tensions transatlantiques : l’UE résiste aux menaces américaines
  • Liberté d’expression menacée au Royaume-Uni : un citoyen emprisonné pour des messages postés sur X
  • Suisse-UE : Une première sanction contre un citoyen suisse marquant une nouvelle étape dans les relations entre Bruxelles et Berne.
  • L’affaire Baud : La Suisse en proie aux tensions diplomatiques et à la crise de confiance
  • Matteo Salvini exculpé dans le dossier Open Arms : une victoire pour la souveraineté nationale

Catégories

  • Brèves
  • Culture
  • Divers
  • Économie
  • Médias
  • Politique
  • Société
©2025 L'Info Essentielle | WordPress Theme by SuperbThemes