L’ancien président des Philippines arrêté pour crimes contre l’humanité Manon Lemoine, mars 11, 2025 L’ancien président des Philippines arrêté pour crimes contre l’humanité Rodrigo Duterte, l’ex-président des Philippines, a été arrêté le 11 mars 2025 à l’aéroport de Manille en vertu d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI). Il est accusé de crimes contre l’humanité liés à sa campagne antidrogue menée durant sa présidence, au cours de laquelle des milliers de Philippins ont été tués. Les chiffres officiels font état d’au moins 6 252 décès de personnes accusées de trafic de drogue, tuées par la police lors d’« incidents armés ». Cependant, des organisations non gouvernementales estiment que le nombre réel de victimes pourrait être deux à trois fois plus élevé, incluant des exécutions extrajudiciaires perpétrées par des milices ou résultant de vendettas. L’ex-président avait assumé sa guerre contre la drogue avant son arrestation, déclarant que celle-ci était indispensable pour « apporter la paix aux Philippines ». Il avait également évoqué la possibilité de son arrestation en affirmant : « Si c’est vraiment mon destin, c’est bon, je l’accepte. Ils peuvent m’arrêter, m’emprisonner. » Les autorités philippines envisagent de transférer M. Duterte à La Haye, aux Pays-Bas, siège de la CPI, ou dans un État membre de la Cour, étant donné que les Philippines se sont retirées de la CPI en 2019 sous l’ordre de M. Duterte. Cette arrestation marque une étape importante dans les efforts pour tenir les responsables de crimes contre l’humanité pour leurs actes. La communauté internationale attend avec intérêt les développements futurs de cette affaire. Brèves