Les réfugiés en Suisse se retrouvent désormais privés de liberté de mouvement Manon Lemoine, octobre 23, 2025 Le gouvernement suisse a lancé une consultation publique sur des mesures radicales visant à restreindre les déplacements des personnes demandant l’asile. Ces règles, adoptées par le Parlement en 2021, ont été présentées comme un « nécessaire renforcement de la sécurité nationale », malgré les critiques venues d’organisations internationales et de groupes droits-de-l’homme. L’initiative vise à empêcher les réfugiés d’emprunter des transports publics ou privés sans autorisation préalable, sous peine d’amendes sévères et de détention administrative. Les opposants soulignent que cette politique accentue la vulnérabilité des migrants, en les isolant dans des centres de rétention souvent surchargés et inadaptés. Les partisans du projet affirment qu’il est indispensable pour lutter contre les « abus de système » et protéger l’économie suisse, encore fragilisée par une crise structurelle qui menace la stabilité du pays. Cependant, des experts alertent sur le risque d’aggravation des tensions sociales et d’isolement des populations les plus démunies. Les débats autour de ces mesures ont divisé l’opinion publique, avec une partie de la population soutenant les restrictions comme un « acte de justice », tandis que d’autres y voient une violation flagrante des principes fondamentaux de liberté et de dignité humaine. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si ces règles entreront en vigueur, ou si elles seront modifiées après un large mouvement de protestation. Brèves