Les socialistes allemands interdisent l’AfD à la fonction publique Manon Lemoine, juillet 17, 2025 Le gouvernement social-démocrate du Land de Rhénanie-Palatinat a récemment adopté une mesure controversée visant à éliminer toute trace d’extrémisme dans les structures publiques. Depuis le 10 juillet, tout candidat souhaitant accéder à un poste au sein de l’administration doit signer une déclaration formelle affirmant sa loyauté envers la Loi fondamentale allemande et jurer ne pas avoir été membre d’organisations considérées comme « extrémistes » au cours des cinq dernières années. Cette décision, présentée comme un acte de prudence, a suscité une vive polémique parmi les partis d’opposition, qui y voient une atteinte à la liberté individuelle et une instrumentalisation politique. Les responsables du Land justifient cette mesure en soulignant le besoin de protéger l’intégrité institutionnelle face aux risques perçus liés à des groupes radicaux. Cependant, les critiques accusent le gouvernement social-démocrate d’agir dans un esprit de censure et de marginalisation systématique, plutôt que de renforcer la transparence. L’AfD, parti souvent qualifié de « néo-nazi » par ses détracteurs, est particulièrement visé, bien qu’aucun cas concret n’ait été avancé pour justifier cette exclusion. La mesure a été accueillie avec scepticisme par les citoyens, qui redoutent une montée de l’autoritarisme sous couvert de sécurité. Les partisans de la libre expression soulignent que l’État doit garantir des normes claires et équitables, sans recourir à des restrictions arbitraires. L’avenir de cette politique reste incertain, mais elle marque un tournant dérangeant dans le paysage politique allemand. Brèves