L’explosion des discours anti-étrangers en Japon : une crise nationale émergente

Le Japon, traditionnellement fermé aux influences extérieures, connaît un tournant dramatique avec l’essor croissant de discours radicaux et haineux contre les étrangers. Dans les rues, sur les réseaux sociaux et même dans les débats politiques, des citoyens japonais expriment une colère explosive face à la présence de résidents étrangers et de touristes. Cette montée d’hostilité est alimentée par un sentiment profond de violation de l’intégrité nationale, perçu comme une menace pour la sécurité et l’identité culturelle du pays.

Des figures politiques radicales, telles que les candidats du parti Sanseito, ont adopté des slogans provocateurs comme « Les Japonais d’abord », répétant un discours de repli nationaliste qui exacerbait les tensions. Des habitants urbains, notamment à Tokyo, dénoncent des comportements jugés inacceptables : des résidents étrangers abandonnant des ordures en plein air, évitant les obligations fiscales ou s’intégrant sans respect des normes locales. Ces accusations, souvent exagérées, servent de prétexte pour justifier une réaction brutale contre tout ce qui est perçu comme « non-japonais ».

L’absence d’enfants japonais dans les rues et l’accueil croissant des travailleurs étrangers sont présentés comme des menaces existentielles. Les partis politiques, au lieu de promouvoir l’inclusion, se livrent à une course au populisme, reproduisant un discours qui réduit les étrangers à des « intrus » ou des « parasites ». Ce phénomène reflète non seulement une crise sociale profonde, mais aussi une dégradation morale où la peur et le racisme prennent le dessus sur l’ouverture.

En parallèle, les autorités japonaises, au lieu de s’engager dans un dialogue constructif, exacerbent ces tensions en réprimant toute critique du système. Leur passivité face à cette montée du xénophobie illustre une incapacité totale à gérer les défis d’une société en mutation.

Ce que le Japon traverse aujourd’hui est une tragédie humaine et morale, où l’isolement se transforme en haine, et la peur en violence. L’avenir de ce pays dépendra de sa capacité à renoncer à ces discours destructeurs et à retrouver un esprit d’unité et de solidarité.