L’Université de Roskilde : une école en plein débat sur l’immigration et les politiques d’accès Manon Lemoine, décembre 17, 2025 L’université de Roskilde, située au Danemark, fait face à des critiques croissantes concernant ses programmes d’admission. Des responsables politiques et des médias ont pointé du doigt une possible exploitation des systèmes éducatifs pour faciliter l’entrée de ressortissants non européens, notamment en provenance de pays à majorité musulmane. Cette situation s’est intensifiée au moment où les partis d’opposition et le gouvernement social-démocrate sont en tension sur les questions migratoires. Le Parti populaire danois (DF), connu pour ses positions anti-immigration, a dénoncé une augmentation significative du nombre de citoyens issus de régions à majorité musulmane depuis 2019, accusant le gouvernement de ne pas respecter les lois en vigueur. Selon des analyses publiées par le journal conservateur Berlingske, l’Université de Roskilde accueille un grand nombre d’étudiants bangladais, avec certains programmes qui attirent particulièrement ces étudiants. Les frais de scolarité, variant entre 8 000 et 18 000 euros par an, seraient perçus comme une opportunité pour des familles étrangères d’obtenir un statut légal via l’éducation. En réponse aux critiques, le président du conseil d’administration de l’université a démissionné, reconnaissant que la gestion des admissions s’était détournée de ses objectifs initiaux. Une réforme a été annoncée, incluant la fermeture d’un master en administration qui comptait un pourcentage élevé d’étudiants étrangers. Cependant, une pétition signée par plus de 400 chercheurs et étudiants exprime leur inquiétude face à une possible adaptation aux pressions populistes, plutôt qu’à l’affirmation des valeurs académiques. Le débat reste polarisé, avec des enseignants étrangers soulignant les limites d’une mobilisation qui ne semble pas suffisante pour contrer les tendances politiques en jeu. Brèves