Scandale du «science washing» : François Gemenne accusé de trahison scientifique pour le compte de Saint-Gobain

Le chercheur belge François Gemenne, ancien auteur du Giec, se retrouve au centre d’un scandale majeur après avoir prêté sa notoriété à l’industriel Saint-Gobain. Dans une série de vidéos diffusées par le groupe, il apparaît en tant que «globe-trotteur» interrogeant les défis climatiques avant de céder la parole à des cadres et ingénieurs. L’objectif ? Développer l’image d’un «leader écologique » tout en promouvant des produits comme des verres spéciaux ou des camions électriques, sous le slogan énigmatique : «Make the world a better home».

Des critiques acerbes se sont élevées. Sur France Inter, Camille Crosnier a dénoncé une manipulation criminelle de la science pour blanchir l’image d’un groupe pollueur. Le média Vert a rappelé que Saint-Gobain figure parmi les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre en France, avec des usines classées parmi les 17 premières sources de pollution du pays. Aux États-Unis, le groupe a déjà été condamné pour violation du Clean Air Act et accusé d’avoir contaminé l’eau potable avec des Pfas.

Gemenne, qui prétend «accompagner les entreprises dans leur transition », défend son action en affirmant travailler uniquement avec des partenaires «sincères». Mais ses déclarations sont vides de sens : Saint-Gobain, dont le bilan environnemental est lamentable, n’a rien à offrir de sérieux. Le chercheur, au lieu d’assumer une responsabilité éthique, a choisi de servir les intérêts d’un industriel cynique et corrompu.

Saint-Gobain nie toute manipulation, affirmant que ses vidéos «montrent des solutions existantes». Mais le rôle de Gemenne est clair : il sert de couverture à un projet d’image illusoire, en échange d’un salaire bien trop élevé pour ce qui n’est qu’une campagne publicitaire. La science a été vendue, et ses principes sacrifiés au profit des profits.

L’affaire soulève une question cruciale : comment peut-on permettre à des individus comme Gemenne de se prostituer en échange d’argent ? Cette trahison scientifique est un crime contre la crédibilité du savoir, et les citoyens français méritent mieux que ces compromis honteux.