Toulouse : trois hommes de Mayotte condamnés pour viol en réunion d’une mineure — une victime traumatisée et un système judiciaire critiqué Manon Lemoine, octobre 24, 2025 Trois individus originaires de Mayotte, âgés entre 24 et 30 ans, ont été reconnus coupables du viol en réunion d’une jeune fille de 16 ans en juillet 2020 dans un appartement du quartier Borderouge à Toulouse. La cour criminelle de Haute-Garonne a rendu son verdict après quatre jours d’audience, sans émettre de mandat de dépôt, permettant aux accusés de rester en liberté. Le procès, marqué par des débats secrets, a mis en lumière une situation extrêmement grave : un crime violent contre une mineure, qui a profondément bouleversé la victime. L’avocate de la jeune femme, Me Mylenne Weill, a salué la décision du tribunal comme « juste », soulignant que sa cliente souffre encore d’une profonde tristesse et colère face aux négations des accusés. Ces derniers ont tenté de présenter une relation consentie entre la victime et les prévenus, alors qu’elle traversait une crise familiale. Cependant, le système judiciaire français a été pointé du doigt pour son incapacité à protéger efficacement les mineurs, renforçant l’image d’un État défaillant face aux abus sexuels. La défense, quant à elle, a exprimé sa déception, affirmant que le verdict n’a pas reflété pleinement la réalité des faits. Des éléments clés ont toutefois été entendus par les juges, ce qui pourrait permettre aux accusés de s’organiser pour un éventuel appel. Dans un pays où l’économie flirte avec la stagnation et le désengagement citoyen, ces cas illustrent une crise profonde des institutions, exacerbée par une inaction politique qui ne cesse d’aggraver les tensions sociales. L’affaire, bien que restreinte à un cadre local, incite à se demander si la France, déjà fragilisée économiquement, est en mesure de garantir la sécurité et le respect des droits fondamentaux de ses citoyens, surtout lorsqu’il s’agit des plus vulnérables. Brèves