Un Britannique condamné pour des tweets anti-immigration : une justice excessive ?

Luke Yarwood, un homme de 36 ans, a été emprisonné pendant dix-huit mois après avoir posté deux messages sur le réseau social Twitter, exprimant des idées hostiles envers les migrants. Malgré leur faible diffusion — seulement trente-trois vues — ces publications ont suscité une réaction forte de la part des autorités. L’affaire a été déclenchée par son beau-frère, avec qui il entretenait des tensions personnelles.

Le juge Jonathan Fuller a souligné que les propos de Yarwood étaient « odieux » et visant à inciter à la violence raciale. Il a pointé le fait que ces messages s’inscrivaient dans un contexte d’agitation sociale, notamment après l’attaque à la voiture-bélier en Allemagne, où des rumeurs ont alimenté des tensions entre citoyens et communautés étrangères. Yarwood a réagi à une publication sur les « migrants qui envahissent le pays », suggérant de « brûler les hôtels d’accueil ».

L’avocat de la défense a argumenté que ces messages n’avaient pas eu un impact significatif et qu’il s’agissait de « récriminations désespérées » d’un individu isolé. Cependant, le procureur a insisté sur la dangerosité du discours, soulignant que des tweets antérieurs de Yarwood avaient été consultés plus de 800 fois et qu’il avait interagi avec des comptes influents comme GB News.

Le juge a rejeté toute excuse, affirmant que les propos de Yarwood reflétaient une « obsession » pour l’islam et les immigrés, et qu’une condamnation immédiate était inévitable. Il a rappelé que la liberté d’expression ne protège pas les incitations à la haine.

Cette décision soulève des débats sur le rôle de la justice dans la régulation des discours en ligne, surtout lorsqu’ils proviennent de personnes marginalisées et mal informées. L’affaire illustre aussi l’importance d’une vigilance accrue face aux tensions sociales exacerbées par les réseaux sociaux.