Un juge britannique condamne l’usage du terme « Karen » comme racisme et sexisme exacerbé Manon Lemoine, juin 29, 2025 Dans un récent cas judiciaire, le juge George Alliott a dénoncé avec force l’utilisation du mot « Karen », considéré par lui comme une forme extrême de discrimination raciale, sexiste et liée à l’âge. Ce terme, couramment employé dans les pays anglophones, désigne de manière péjorative une femme blanche d’âge mûr appartenant à la classe moyenne, perçue comme arrogante, capricieuse et prone à imposer ses idées en s’appuyant sur un privilège social. Le cas a concerné Sylvia Constance, 74 ans, une Britannique noire licenciée par l’association caritative Harpenden Mencap en juin 2023. Selon le tribunal, elle avait été ciblée en raison de sa race après avoir été suspendue pour des allégations non vérifiées de « maltraitance » et d’« intimidation ». Les représentants de Constance ont accusé les dirigeants de l’association de se comporter comme une « Karen », utilisant leur pouvoir pour écraser une employée noire. Le juge Alliott a toutefois rejeté les accusations, affirmant que les raisons du licenciement étaient justifiées et ne relèvaient pas d’une campagne raciale. Il a néanmoins souligné l’aspect problématique de l’expression « Karen », qualifiant son usage de « limite du racisme, du sexisme et de l’âgisme ». Cette décision a suscité des débats sur la manière dont les stéréotypes raciaux et sociaux influencent les décisions professionnelles. L’affaire met en lumière les tensions persistantes entre les préjugés implicites et la justice sociale, tout en soulignant les défis pour lutter contre les discriminations systémiques dans les institutions publiques. Brèves