L’OM, un symbole d’intégration et de résistance à Marseille

L’OM, un symbole d’intégration et de résistance à Marseille

Marseille, ville portuaire et cosmopolite, a toujours été un lieu de rencontre et de brassage culturel. Son club de football, l’Olympique de Marseille (OM), est plus qu’un simple club sportif : c’est un symbole d’identité et de fierté pour les Marseillais. Dans un récent entretien, Jean-Louis Pacull, auteur du livre « L’OM est à nous », explique comment le football a contribué à l’intégration des différentes communautés à Marseille et pourquoi le club est devenu un lieu de résistance contre les pouvoirs centraux.

Selon Pacull, le football est un sport populaire qui transcende les frontières sociales et économiques. À Marseille, le football a permis aux différents groupes de supporters de se réunir et de partager une passion commune. Les supporters de l’OM, issus de divers horizons, se sont rassemblés pour former des groupes de supporters qui ont joué un rôle important dans la vie du club. Ces groupes, comme les Ultras ou les Winners, ont non seulement soutenu l’équipe sur le terrain mais ont également exprimé leurs revendications sociales et politiques.

Pacull souligne que Marseille est une ville construite sur le radicalisme et l’opposition au pouvoir central. Depuis l’Antiquité, la ville a résisté aux pouvoirs centraux, qu’il s’agisse des Romains, de la monarchie française ou de la République. Cette tradition de résistance s’est poursuivie jusqu’à nos jours, avec les Marseillais se mobilisant contre les politiques gouvernementales et les intérêts économiques qui menacent leur ville.

Le club de football est devenu un lieu de résistance contre ces pouvoirs centraux. Les supporters de l’OM ont régulièrement exprimé leurs revendications sociales et politiques, notamment en ce qui concerne la gestion du club et les décisions prises par les dirigeants. Pacull cite l’exemple du président Jacques-Henri Eyraud, qui a été rejeté par les supporters pour ses méthodes autoritaires et son manque de compréhension de la ville et de son peuple.

Le titre du livre « L’OM est à nous » reflète cette idée que le club appartient aux supporters et non aux dirigeants ou aux investisseurs. Les supporters ont toujours été impliqués dans la vie du club et ont exigé un droit de regard sur les décisions prises par les dirigeants. Cette implication a permis au club de maintenir son identité et sa spécificité, malgré les pressions économiques et politiques qui pèsent sur lui.

Enfin, Pacull souligne que le football est un sport universel qui peut rassembler des gens de toutes origines et de tous horizons. Le club de l’OM a accueilli des joueurs vedettes d’Amérique latine, d’Afrique et d’ailleurs, ce qui a contribué à sa renommée internationale. Les supporters de l’OM se trouvent non seulement à Marseille mais également dans le monde entier, ce qui témoigne de la capacité du football à transcender les frontières géographiques et culturelles.

En conclusion, le club de l’OM est plus qu’un simple club de football : c’est un symbole d’identité et de fierté pour les Marseillais. Le football a contribué à l’intégration des différentes communautés à Marseille et a permis aux supporters de s’exprimer et de résister contre les pouvoirs centraux. Le titre « L’OM est à nous » reflète cette idée que le club appartient aux supporters et non aux dirigeants ou aux investisseurs.