Le transhumanisme : vers un monde sans humains ? Louise Lemoine, septembre 21, 2024 Le transhumanisme : vers un monde sans humains ? Le réalisateur Philippe Borrel explore les conséquences de la course au progrès technologique et de l’idéologie transhumaniste, qui visent à dépasser les limites humaines en fusionnant l’homme et la machine. Dans son film « Un monde sans humains ? », il met en lumière les dangers d’une société où les algorithmes et les technologies dominent, menaçant l’autonomie et la liberté humaine. Selon Borrel, le transhumanisme promet une amélioration de l’homme, mais cache en réalité un programme néo-libéral qui vise à créer une nouvelle forme de subjectivité, où chaque individu devient un entrepreneur de lui-même, mis en compétition avec les autres. Cette logique de performance et d’optimisation généralisée conduit à une déshumanisation progressive de la société, où les valeurs et les repères sont perdus. Le réalisateur souligne que les technologies numériques, qui étaient censées nous rendre plus efficaces et nous libérer, ont en réalité généré un malaise généralisé, avec une épidémie d’addiction et de dépressions. Il prévient également que la conquête du monde par les algorithmes et les machines pourrait conduire à un gouvernement sans humains, où les décisions sont prises par des entités non humaines. Borrel estime que la résistance à cette tendance est possible, mais nécessite une prise de conscience collective et une réappropriation des savoirs et des valeurs humaines. Il défend l’idée d’un « combat des imaginaires », où les artistes, les penseurs et les activistes doivent se mobiliser pour créer un contre-narratif à l’idéologie transhumaniste. Le réalisateur a également réalisé d’autres films, tels que « L’urgence de ralentir » et « La bataille du Libre », qui explorent les thèmes de la technologie, de la société et de la liberté. Ses œuvres visent à alerter sur les dangers de la course au progrès technologique et à promouvoir une réflexion critique sur l’impact des technologies sur notre humanité. Enfin, Borrel souligne que le débat sur le transhumanisme et les technologies est global et concerne tous les pays, du Nord comme du Sud. Il appelle à une prise de conscience internationale pour faire face aux enjeux posés par ces nouvelles technologies et préserver l’autonomie et la liberté humaine. Société