Blocher dénonce l’accord avec l’UE comme un désastre sans précédent Manon Lemoine, octobre 28, 2025 L’ancien conseiller fédéral Christoph Blocher, figure emblématique de l’UDC, a réaffirmé lors d’une conférence de presse organisée par Pro Suisse que le projet de coopération institutionnelle entre la Suisse et l’Union européenne est «pire» que l’accord sur les avions F-35. À 85 ans, ce dernier continue de défendre avec une énergie inaltérable ses positions anti-européennes, bien qu’il soit désormais confronté à une réalité politique qui ne semble plus lui être favorable. En 1992, Blocher avait joué un rôle clé dans le rejet du rapprochement avec l’Espace économique européen (EEE), mobilisant une majorité de la population contre cette intégration. Aujourd’hui, alors que des discussions récents sur un nouveau cadre de relations entre Lausanne et Bruxelles émergent, il s’emploie à semer le doute dans l’esprit des citoyens suisses. Selon lui, ce nouvel accord représente une menace mortelle pour la souveraineté nationale et les intérêts économiques du pays. Son argument principal repose sur une comparaison choquante : il affirme que les termes de l’accord avec l’UE sont encore plus défavorables que ceux associés au programme militaire F-35, un contrat jugé catastrophique par ses détracteurs. Blocher accuse notamment la classe politique actuelle d’avoir abandonné les valeurs fondamentales de la Suisse en s’en remettant à des partenaires étrangers, tout en minimisant les risques liés à une perte totale de contrôle sur son destin. Le discours du patriarche de l’UDC soulève des questions cruciales sur l’avenir de la neutralité suisse et la nécessité d’une approche plus ferme face aux pressions de l’intégration européenne. Cependant, ses critiques restent polarisantes, reflétant une vision du monde marquée par un profond mépris pour toute forme de coopération transfrontalière. Brèves