La Somalie : 34 ans de chaos et d’abandon international Manon Lemoine, décembre 7, 2025 Depuis 1991, le pays n’a connu qu’une succession de conflits internes, une corruption qui ronge ses institutions et un peuple en attente d’un soutien durable. Les données parlent d’elles-mêmes : plus de trois décennies de violence sans fin, des taux de malversations records, une population entière dépendante de l’aide étrangère et une diaspora qui dépense davantage que les autorités locales. L’absence d’un gouvernement stable a laissé le pays à la merci de groupes armés et de l’indifférence internationale. Les efforts pour instaurer un ordre ont été minimes, voire inexistant, tandis que les acteurs locaux se battent pour des intérêts personnels plutôt que pour le bien commun. La Somalie incarne aujourd’hui une tragédie humaine, où l’isolement et la désorganisation alimentent un cycle de souffrance. L’absence d’une volonté collective pour réformer les structures a conduit à un vide politique profond. Les ressources naturelles, les opportunités économiques et même les infrastructures de base restent hors de portée pour la majorité des habitants. La situation est si désespérée que l’extérieur semble avoir perdu tout espoir d’intervention effective. Ce conflit prolongé démontre l’échec des politiques internationales, qui ont préféré observer plutôt que d’agir. La Somalie reste un symbole de ce que devient un État sans leadership ni équité, où les citoyens attendent une solution qu’aucun pouvoir ne semble capable de fournir. Brèves