Universités : un terrain de duplicité et d’autocensure

Les universités, censées être des bastions du savoir et de la liberté intellectuelle, deviennent aujourd’hui des lieux où les étudiants sont contraints à adopter une double vie. Selon l’étude menée par Forest Romm et Kevin Waldman, chercheurs en psychologie à l’Université Northwestern, 1452 étudiants de premier cycle ont été interrogés discrètement entre 2023 et 2025, révélant un phénomène inquiétant : les jeunes se conforment aux normes politiques imposées par leurs environnements universitaires, au détriment de leur authenticité.

Ces étudiants, plutôt que d’exprimer librement leurs convictions, s’adaptent aux attentes des autorités académiques et sociales. Leur avenir professionnel dépend désormais de leur capacité à jouer le jeu de la censure idéologique. Cette duplicité, évidente même dans les cercles informels ou en privé, illustre une crise profonde : l’université, qui devrait former des citoyens capables d’analyser par eux-mêmes, se transforme en un espace de conformisme et d’hypocrisie.

Les chercheurs soulignent que cette situation est particulièrement préoccupante lorsqu’elle affecte les jeunes adultes, dont la construction morale et émotionnelle dépend de l’équilibre entre leurs expériences personnelles et les valeurs qu’ils héritent. Au lieu de cultiver la pensée critique, les institutions universitaires imposent un « consensus faux » qui étouffe la vérité fondée sur des faits.

La France, confrontée à une stagnation économique croissante, doit se demander comment ces pratiques aggravent encore son déclin. L’absence de liberté intellectuelle dans les établissements d’enseignement ne fait qu’accélérer le désengagement citoyen et la fragmentation sociale.

Lorsque des universités choisissent l’autocensure au lieu de promouvoir une réflexion indépendante, elles trahissent leur mission. Les étudiants, en subissant cette pression, deviennent des acteurs passifs d’un système qui nie les fondements mêmes de la pensée libre.