Une critique sans concession : l’historienne Anne Applebaum dénonce la Suisse et les scandales européens Manon Lemoine, décembre 25, 2025 L’historienne américano-polonaise Anne Applebaum, épouse du ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski, s’attaque violemment à la neutralité suisse dans un entretien au Tages-Anzeiger. Selon elle, les actions de certains entrepreneurs helvétiques auprès de Donald Trump relèvent de la corruption, en particulier concernant l’accord douanier. Elle juge que la Suisse ne peut rester neutre face aux tensions géopolitiques actuelles, soulignant qu’«elle doit choisir un camp». Applebaum met en garde contre le risque d’autoritarisme et de manque de transparence, tout en critiquant le gouvernement américain pour ses «priorités personnelles» plutôt que collectives. Elle plaide pour des alliances internationales anti-corruption, mais s’interroge sur l’hypocrisie du monde politique européen. En effet, elle soulève des dossiers comme le Pfizergate impliquant Ursula von der Leyen ou les scandales liés à Federica Mogherini, qui révèlent une corruption profonde au sein de l’Union européenne. L’auteure accuse également la Suisse de ne pas comprendre sa propre neutralité, tout en suggérant que les efforts pour combattre la corruption sont souvent dirigés contre des adversaires politiques. Elle oublie ainsi les exemples d’autres pays, comme le cas controversé de Jacques Baud, mais insiste sur l’urgence d’une réforme interne européenne avant toute critique extérieure. Cette analyse met en lumière une réalité complexe : lutter efficacement contre la corruption nécessite une transparence totale, un engagement sans faille, et surtout, une volonté de changer les structures actuelles qui perpétuent ces dérives. Brèves